Conférence de presse de présentation du 29e Marché de la Truffe – Bastide Saint-Antoine Grasse

29e Marché de la Truffe

La Bastide Saint-Antoine – Grasse

Jeudi 24 octobre 2024

La conférence du 29e Marché de la Truffe s’est déroulée en présence de :

Jérôme Viaud, Maire de Grasse, Vice-président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes, Président de la Communauté d’Agglomération du Pays de Grasse
Gérald Lombardo, Maire du Rouret, Conseiller départemental des Alpes-Maritimes, Vice-président de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis
Michel Santinelli, Président du syndicat des trufficulteurs, Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Jean-Philippe Greco, Président des trufficulteurs des Alpes Maritimes
Patrick Moya, Artiste plasticien, créateur de l’affiche du 29e Marché de la Truffe

… et la présence virtuelle de Jacques Chibois, chef propriétaire de la Bastide Saint-Antoine qui officiait au sein du laboratoire de cuisine de l’établissement. Notons la présence de Marie-Madeleine Guallino, Adjointe, déléguée au commerce et à l’artisanat et de Pascal Brochiero, Directeur général de l’Office du tourisme de Grasse.

Lors de cette conférence de nombreux points ont été abordés

Le marché de la truffe existe depuis 29 ans déjà et, « la saison de la truffe sera bonne dans notre région provençale » déclare Michel Santinelli, Président du syndicat des trufficulteurs, Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. La truffe a besoin d’eau et, la saison passée entrecoupée de de sécheresse et le pluies, apportera une production très correcte, le double de celle de l’année dernière.

Jérôme Viaud, Maire de Grasse annonce une conférence sur la truffe l’année prochaine au sein du Musée International de la Parfumerie. Le marché de la truffe fêtera ses 30 ans en 2025 et Jérôme Viaud est heureux de mettre en lumière cette tradition, un repère rassurant dans un monde qui en manque cruellement actuellement. Gérald Lombardo, Maire du Rouret se félicite, avec Jérôme Viaud de participer au renouveau de la trufficulture.

Chaque année, ce sont près de 300ha qui sont plantés en Provence grâce au soutien actif de la recherche, du Conseil Régional et du Conseil Départemental pour les Alpes-Maritimes. Afin de mieux valoriser la truffe provençale face aux truffes étrangères et pour garantir une production respectueuse de l’environnement, une IGP (Indication géographique protégée) Truffe de Provence a été créée pour apporter la garantie d’une truffe de grande qualité, une démarche engagée par la FRT avec un expert de l’INAO et la chambre régionale d’agriculture, et le soutien déterminant du Conseil Régional Sud-Paca. Le cahier des charges est d’ores et déjà déposé et l’appellation espérée d’ici 2025.

La beauté secrète de la truffe

Il existe 75 espèces de truffes dans le monde. A chaque saison sa truffe : la truffe d’hiver, la meilleure, la Tuber melanosporum, dite aussi le diamant noir, la truffe d’été, la Tuber aestivum et la truffe d’automne, la Tuber magnatum comme la célèbre truffe blanche d’Alba ou celle de Bourgogne, la Tuber uncinatum. Si la truffe garde encore son mystère, nous la connaissons de mieux en mieux grâce aux avancées scientifiques : décryptage du génome, besoin en eau du champignon ou taille, conduite et mise en place d’une plantation. Des études associées au décryptage du génome ont permis de mieux appréhender les périodes où la truffe a besoin d’eau. Le boitier-sonde permet de révéler le potentiel hydraulique du terrain truffier, un moyen de lecture par capteur de l’eau disponible au champignon dans le sol. C’est une avancée considérable pour aider les trufficulteurs à produire plus efficacement. Les programmes nationaux contribuent aussi à affiner nos connaissances : les programmes SPORTRUF et REFOUD par exemple. Ces recherches sont menées en collaboration avec la Fédération Française des Trufficulteurs et, en partie par la Fédération Sud PACA des Trufficulteurs de Provence, en liaison avec l’INRAE, le CNRS et le Muséum d’Histoire Naturelle de Paris.

Quelques autres sujets abordés

Une politique d’incitation menée conjointement avec le Département a permis de planter 400ha de chênes truffiers depuis 20 ans soit plus de 120 000 arbres.

Les arômes de truffes, les « huiles aromatisées à la truffe » : un fléau ! Aucun arôme naturel de truffe existe, c’est un produit chimique !

La fédération a mis en place une charte nationale et un logo permettant de vérifier sur les marchés de détail la bonne qualité de la truffe.

Une des mission du syndicat des trufficulteurs est de garantir la bonne truffe. A cet effet, avec la fédération régionale PACA et un chercheur en biologie, 41 trufficulteurs contrôleurs sont capables de déterminer visuellement les espèces de truffes et d’étudier les spores et leur appartenance grâce à un microscope performant.

Patrick Moya … le monde réel, ou l’univers virtuel de Second Life

Artiste plasticien français né à Troyes, de père espagnol, Patrick Moya vit et travaille à Nice. Il utilise peinture, sculpture, dessin, céramique, performances, live painting, installations, vidéo, art numérique. Influencé par Marshall McLuhan, il s’interroge avec lui sur les changements apportés à l’histoire de l’art par les nouveaux médias.

Après une première période de travail sur son nom, assimilant l’œuvre à sa signature, il invente un alter ego, le petit « moya », qui lui permet de « vivre dans son œuvre ». Avant d’inventer son « Moya Land », composé d’un bestiaire presque humain, qui tend à prouver que « l’artiste est une civilisation à lui tout seul ». Puis, à partir de 2007, il transpose cet univers dans le métavers (Second Life).

En novembre 2020, le centre d’art L’Artistique à Nice, présente « la Télé de Moya », ses premières réflexions de l’époque où il était étudiant à la Villa Arson, qui serviront de base à son œuvre à venir : « Les médias d’information transforment tout en créature. Pour la première fois dans l’histoire de l’art, la créature est sans créateur ». Le 16 juin 2023, Christian Estrosi, maire de Nice, inaugure la « Grande Dolly Bleue », sculpture en résine de 240 cm de hauteur, installée sur la Place du Pin.